Manifestations d’éleveurs de bovins viande L’affaire portée au ministère de l’Agriculture
Ce mardi 9 novembre s’est tenue une première réunion des principaux acteurs de l'interprofession bovine à laquelle n’a pas cependant participé Lucien Bigard, président du groupe du même nom. Aucune solution miracle en vue. Les syndicats sont décidés à maintenir la pression pour obtenir une hausse de 0,6 euros par kilo de carcasse. Ls opérations de blocage continuent.
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Comme annoncé lundi 8 novembre, Bruno Le Maire, ministre de l’agriculture a reçu ce mardi 9, les représentants de l'interprofession bovine (Interbev) pour tenter de trouver une issue au conflit qui oppose les éleveurs aux industriels de la transformation, avec en première ligne les abatteurs.
Selon l'Afp, la première décision prise est la nomination comme médiateur de Loïc Gouello, inspecteur général au ministère, pour assurer une sortie de crise dans le conflit sur la viande bovine qui oppose les éleveurs aux abatteurs.
A l'Assemblée nationale, le ministre a présenté son plan de sortie de crise (voir lien ci dessous).
Bruno Le Maire en visite dans l'Eure en avril dernier (© Terre-net Média) |
Les éleveurs de la Fnb, issue de la Fnsea, revendiquent une hausse de 0,6 euro du kilo de carcasse payé 3 euros, soit, selon la Fnsea, un prix inchangé depuis plus de 15 ans.
La confédération paysanne dénonce elle aussi un « prix en baisse, des charges en hausse et des revenus moyens qui connaissent une 4ème année de baisse consécutive alors qu'ils sont déjà parmi les plus faibles de l'agriculture ! La situation des éleveurs est intenable ».
« Pendant ce temps, ajoute le syndicat de Bagnolet, les intermédiaires amassent des profits. Les prix à la consommation ont grimpé de 50 % en vingt ans. La marge moyenne réalisée par les intermédiaires sur une vache allaitante a augmenté d'1 euro/kg des dix dernières années. »
Missionner l'observatoire des marges et des prix
Lundi 8 novembre, le syndicat de Bagnolet « exigeait des pouvoirs publics qu’ils interviennent pour équilibrer les rapports de force commerciaux dans les filières entre les producteurs agricoles et les
Il n'est pas rare que le consommateur paie sa viande de boeuf plus de 25 euros le kilo! (© Terre-net Média) |
Dans un courrier adressé ce lundi à Mr Philippe Chalmin, président de l’observatoire des prix et des marges, Jean Michel Lemétayer écrivait justement « qu’il est urgent de relancer l’observatoire des prix et des marges en se fixant comme objectif de finaliser l’étude des prix en viande bovine qui est amorcée depuis près d’un an, mais aussi d’engager des travaux dans les viandes de volailles et de refaire un point d’évolution sur la viande porcine. »
La Fnsea voudrait comprendre pourquoi « le prix payé au producteur de viande bovine est resté le même depuis 15 ans alors que le prix consommateur a augmenté de 40% ».
La Coordination rurale rappelle que « la survie des éleveurs est nécessaire pour les transformateurs, la distribution, comme pour les consommateurs. Pour assurer cette survie, tous doivent lutter ensemble pour obtenir enfin un prix juste et équitable pour tous les producteurs »,
Dimanche soir les éleveurs avaient bloqué neuf abattoirs du groupe Bigard sur l'ensemble du territoire, selon la Fnb. Les manifestations ont pris de l’ampleur toute la journée de lundi. Ce même jour, « la Confédération paysanne appelait les paysans à se mobiliser sur le territoire, comme elle l’a déjà fait en Corrèze hier matin, pour dénoncer cette crise et revendiquer des conditions favorables à leur revenu ».
Dans le Pas de Calais, les blocages
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